20/12/2024
Notre lavoir était disparu dans les broussailles, le chantier d'insertion "Acti'Start" l'a fait revivre, mais ce n'était qu'un mur pour qui ne connaissait pas son histoire.
Un lavoir, c'était quelque chose de très important jusqu'à l'arrivée de LA MACHINE A LAVER objet tellement libérateur pour les femmes dans les années 1950, 1960.
C'était tellement important que lorsque mes parents ont acheté la maison où nous résidons (en 1954), ils avaient le choix entre une maison au Dognon et ils ont choisi celle-ci parce-qu'il y avait le lavoir.
Depuis que je suis élu (2008), je voulais voir revivre le bâtiment du lavoir disparu depuis peut-être 50 ans, mais ce n'était pas possible car le lavoir construit en 1909 par la commune avait été construit sur un terrain privé.
Les choses ont changé, la commune est devenue propriétaire du terrain, ce qui nous a permis de missionner Acti'Start comme indiqué plus haut.
Au départ nous devions seulement réparer le mur et créer "une amorce" de charpente, mais la tempête de novembre qui a fait tomber plusieurs chênes en bas de la salle des fêtes m'a donné l'idée de les utiliser pour notre lavoir.
Voici un petit reportage sur la renaissance de la charpente du lavoir :
Les grumes sont arrivées dans mon champ derrière le hangar où mon frère logeait ses bus.
La scierie mobile de Magné est installée pour commencer le débit.
Nos jeunes agents admiratifs devant le travail de Jean Luc SABIRON
Faire des planches et des chevrons c'est bien, mais il faut les ranger.
Après le débit, c'est "le taillage" de la charpente et là, c'est moi qui m'y colle (aidé de nos apprentis charpentiers).
Pour faire des mortaises à l'ancienne à la main, il faut d'abord faire des trous (merci la fée électricité)
Faire des mortaises, c'est bien mais dans la mortaise il faut mettre le tenon et lorsque l'on n'a plus d'outils adaptés, c'est au ciseau que l'on y va.
Le poteau et la sablière sont montés à blanc pour voir si cela va.
Ensuite on assemble "le lien" ou "la contrefiche" c'est la même chose mais les puristes.............
Ce n'est pas trop mal pour un apprenti et un retraité.
Nos agents viennent chercher les pièces de bois
La charpente commence à prendre forme sur le chantier, c'était bien lourd, nous étions six (merci les gars).
Tout a été pris dans nos deux chênes, même les voliges.
Le mur n'est pas tout rejointoyé, mais cela va être fait.
Un accès permet d'y approcher.
Ghislaine, mon épouse et photographe préférée est venue voir le résultat.
Merci à Sylvain, Maël, Nicolas, Meddy, Robert et Dominique (nos agents), Jean Luc notre scieur qui a su tirer profit de nos deux grumes et merci à Ghislaine pour ses photos.
Texte et photos Ghislaine et Claude FERRON