Le Plan d’eau de Verneuil

Les origines:

C’est en 1970 que prend forme avec les premières études, l’idée du Plan d’eau de Verneuil. Il sera inscrit dans une zone humide, des pièces de terre longeant la rive gauche de la Clouère, et prises entre celle-ci et un bras qui s’est formé avec le temps où coule l’eau de la rivière.

Origine du nom Verneuil:

Ce nom dérive du mot vergne qui en poitevin-saintongeais désigne l’aulne glutineux (Alnus glutinosa), issu du gaulois *verna ou *vernos, et plus anciennement d’un préceltique *verre. En effet, on admet à présent que les Celtes étaient incapables de prononcer le phonème /-rr-/, d’où la survenue d’une dissimilation en /-rn-/.(Jean Coste. Dictionnaire des noms propres, 65).

Verneuil est donc issu de ce nom avec la forme suivante: de verno et gaulois ialo, qu’on peut traduire par champ, clairière où poussent les vergnes/aulnes. (Dauzat et Rostaing. Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France)

Géologiquement, la cuvette du sol où il a été creusé est composée du haut vers le bas, d’argile ocre, de tourbe, d’argile bleue et de sable argileux.

Sa superficie était alors de 3 ha, sa profondeur moyenne de 0, 85 m, et son volume arrondi à 16600 m3. Une île de 2500 m2 est aménagée au milieu.

Le sous-préfet de Montmorillon signera l’autorisation de sa création le 20 janvier 1971.

En 1989, un permis de construire est accordé pour la construction d’un local et d’un terrain de camping-caravaning autour du plan d’eau. Ni l’un ni l’autre ne verront le jour.

En revanche, en 1992, un bâtiment en bois appelé «abri» bardé de planches de chêne avec couverture en onduline recouverte d’un tapis de brande reçoit l’autorisation d’être bâti.

On le voit encore aujourd’hui, sur la gauche lorsqu’on entre par la route d’Usson. Selon les préconisations de l’Architecte des Bâtiments de France, il est prévu que les planches soient revêtues d’une lasure de teinte chêne foncé, car, rajoute t-il, il faut proscrire les teintes trop claires faisant penser qu’on a «sorti le mobilier».

A l’origine, le plan d’eau était alimenté majoritairement par la source vive,la Fontaine des Prés Cousin et la nappe phréatique de la Clouère.

Par la suite, il passera sous contrôle de la DDAF qui signera l’autorisation de pompage en rivière pour l’alimenter, à raison d’un prélèvement maximum de 15 m3/h.

En 1997, la prise d’eau qui l’alimentait à partir de la Clouère est supprimée. Le plan d’eau change de statut et devient eau close.

A partir du 13 novembre 2005, le plan d’eau est vidé pour permettre des travaux de vérification d’étanchéité et surtout pour tenter d’éradiquer la jussie (Jussiæa grandiflora) qui l’a envahi.