Pourquoi Gençay se trouve -t-il lié au Québec ?
Il nous faut remonter un peu dans l’histoire de Gençay.
Au début du 18e siècle, vit dans la bourg de Gençay, Jean CHEBROUX, à la fois marchand, huissier, sergent royal et sacristain.
Après son veuvage, sa femme décédant à 20 ans après avoir accouché de son deuxième enfant, il épouse, en secondes noces, Marie PETIT, fille de Nicolas PETIT, tisserand, lequel deviendra en outre roy de la Royauté des bacheliers et bachelières de la Vicomté de Gençay, et de Marie BRUN.
De cette seconde union, naîtront plusieurs enfants, dont Jean-Baptiste, le 25 juin 1734.
C’est à partir de lui que l’histoire outre atlantique va débuter…
En 1754, Jean-Baptiste devient une recrue de l’Armée de la Rochelle et de l’ Île de Ré. Il s’embarque sur le navire La Liberté, dans le régiment de Berry. À cette occasion, il prend le surnom de La Tendresse.
Arrivé au Canada durant les dernières années de la Nouvelle France, il s’est installé sur une terre dans la paroisse de Assomption, près de la rivière Ouareau, terre qui se retrouva par la suite dans la paroisse de Saint Paul, à la création de celle-ci, comme on la retrouve encore aujourd’hui.
Là, Jean CHEBROUX, dit La Tendresse, épousera en premières noces, le 19 octobre 1760, Agathe GAGNON, qui décèdera peu après la naissance de leur premier enfant. Le 18 février 1765, il épouse en secondes noces Marie-Madeleine JARRET, dit BEAUREGARD. De cette union, ils auront dix enfants dont trois décèderont en bas âge.
Jean CHEBROUX, dit La Tendresse, décèdera le 4 janvier 1801, dans la paroisse Saint Paul de Joliette au Québec.
Curieusement, ce n’est pas sous le nom de CHEBROUX que sa descendance va se perpétuer, mais sous celui de La Tendresse, appellation devenue aujourd’hui le patronyme de ses très nombreux descendants, tant au Canada que dans différents états des États-Unis.
Si, au cours d’un de vos voyages chez nos cousins d’Amérique, vous rencontrez un LATENDRESSE, sachez que vous serez en présence du descendant d’un ancien habitant originaire de Gençay.
C’est donc au Gencéen Jean CHEBROUX, dit La Tendresse, que Gençay doit d’être aujourd’hui associé à cette commémoration.
Jean-Jacques CHEVRIER